Tourneur-fraiseur (H/F) : le maître de l’usinage de précision
Le tourneur-fraiseur fabrique des pièces métalliques ultra-précises avec des machines-outils. Sans lui, pas d’avions, de voitures ou de satellites ! Un métier manuel et technique, au cœur de l’industrie.
Le métier de tourneur-fraiseur (H/F)
Le tourneur-fraiseur (h/f) est un expert de l’usinage de précision. Grâce à des machines-outils traditionnelles ou à commande numérique, il façonne des pièces métalliques essentielles dans l’industrie : aéronautique, automobile, énergie, etc. Son travail allie rigueur, habileté technique et sens du détail.
Découvrez le métier en vidéo sur la chaîne YouTube de l'UIMM Lyon :
Le tourneur-fraiseur en action : exemples de projets concrets
Les tourneurs-fraiseurs (h/f) sont au cœur de la production industrielle, fabriquant des pièces qui entrent dans des mécanismes de haute précision. Ils travaillent sur des métaux comme l’acier, l’aluminium ou le titane, et parfois même sur des matériaux composites.
Fabrication de pièces pour l’aéronautique : production d’éléments de train d’atterrissage, d’aubes de turbine ou de carters moteurs.
Production d’engrenages pour l’automobile : création de pièces mécaniques complexes pour moteurs et boîtes de vitesses.
Usinage de composants pour l’énergie : réalisation de pièces pour turbines hydroélectriques ou centrales nucléaires.
Bon à savoir : certaines pièces usinées sont tellement précises qu’elles doivent respecter des tolérances de l’ordre du micromètre (mille fois plus petit qu’un millimètre) !
Une journée type : de la programmation à l’usinage de précision
Voici à quoi ressemble une journée dans l’atelier d’un tourneur-fraiseur.
9h00 – Arrivée et préparation du poste : vérification des machines-outils, lecture des plans et des ordres de fabrication.
9h30 – Programmation et réglages : pour les machines à commande numérique, le tourneur-fraiseur entre les paramètres d’usinage et règle les outils.
10h30 – Usinage des pièces : découpe, perçage, fraisage ou tournage selon les spécifications.
12h30 – Pause déjeuner
13h30 – Contrôle qualité : vérification des pièces usinées avec des instruments de mesure ultra-précis.
15h00 – Ajustements et finitions : corrections si nécessaire et polissage des pièces.
17h00 – Nettoyage et compte-rendu : rangement du poste et transmission des informations aux équipes suivantes.
Astuce de pro : pour garantir un usinage parfait, il faut bien maîtriser les outils de mesure comme le pied à coulisse ou le micromètre !
Témoignages inspirants de tourneurs-fraiseurs : des professionnels racontent leur métier
Rien de mieux que des témoignages concrets pour comprendre la réalité du métier de tourneur-fraiseur. Entre passion, précision et évolution professionnelle, découvrez les parcours inspirants de ceux qui exercent ce métier au quotidien.
Anthony, de stagiaire à chef d'équipe chez Lefort : Après une formation en tournage-fraisage sur commande numérique, Anthony a gravi les échelons jusqu'à encadrer une équipe de 13 usineurs. Son expérience illustre bien les opportunités d’évolution offertes par ce métier.
Thibaud, usineur-tourneur chez FIDEMECA : Il partage son quotidien, les défis techniques de l’usinage et son rôle clé dans la fabrication de pièces de haute précision. Son témoignage donne un aperçu du travail en atelier et de l’ambiance d’équipe.
Ces témoignages montrent que le métier de tourneur-fraiseur ne se limite pas à l’usinage, mais ouvre aussi la porte à des évolutions de carrière motivantes et variées.
Où travaillent les tourneurs-fraiseurs ? Trois exemples concrets
Une PME en sous-traitance industrielle : fabrication de pièces mécaniques pour divers secteurs (médical, défense, robotique…).
Un grand groupe aéronautique : production d’éléments essentiels pour Airbus, Boeing ou Dassault.
Une usine automobile : usinage de pièces moteur et châssis pour Renault, PSA ou un constructeur étranger.
Des salaires allant de 1 800 € à 3 500 € par mois
Le salaire d’un tourneur-fraiseur varie en fonction de son expérience et du type d’entreprise.
Débutant : environ 1 800 € à 2 200 € brut/mois.
Expérimenté : entre 2 500 € et 3 000 € brut/mois.
Expert ou chef d’atelier : jusqu’à 3 500 € brut/mois et plus.
Bon à savoir : dans certains secteurs spécialisés (aéronautique, nucléaire), les salaires peuvent être plus élevés.
Tourneur, fraiseur, programmeur CNC : des spécialités à explorer
Tourneur sur machines traditionnelles : utilise des tours manuels pour des pièces uniques ou en petite série.
Tourneur sur machines à commande numérique (CNC) : programme et pilote des machines automatisées pour des productions en série.
Fraiseur : spécialisé dans l’usinage de surfaces planes et de formes complexes avec des fraiseuses.
Pourquoi choisir ce métier ? 4 bonnes raisons de se lancer
Si vous aimez travailler avec précision et voir le fruit de votre travail sous forme de pièces concrètes, ce métier est fait pour vous !
Métier technique et manuel, parfait pour les passionnés de mécanique.
Salaire évolutif et forte demande dans l’industrie.
Possibilité de travailler sur des projets de haute technologie (aérospatial, énergie…).
Satisfaction de produire des pièces essentielles à de grandes machines.
Fait amusant : certains tourneurs-fraiseurs travaillent sur des pièces de Formule 1 ou même des satellites !
Ne deviens pas tourneur-fraiseur si :
Ce métier demande patience, rigueur et de la dextérité. Il pourrait ne pas vous convenir si :
Vous n’aimez pas le travail en atelier et préférez un métier de bureau.
Vous avez du mal avec les tâches nécessitant de la précision extrême.
Le bruit des machines vous dérange.
Des perspectives d'évolution motivantes
Le métier de tourneur-fraiseur ouvre la porte à de nombreuses évolutions :
Technicien en usinage : pour se spécialiser dans l’optimisation des procédés.
Chef d’atelier : encadrer une équipe et gérer la production.
Programmeur CN : création de programmes pour machines à commande numérique.
Ingénieur en production mécanique : après une formation complémentaire.
Conseil pour progresser : maîtriser la programmation CNC est un excellent atout pour évoluer rapidement !
Quelle formation faut-il faire pour devenir tourneur-fraiseur ?
Pour devenir tourneur-fraiseur, plusieurs formations permettent d’acquérir les compétences essentielles, du niveau CAP au Bac Pro. Voici quatre formations pertinentes :
CAP Conducteur d'installations de production : ce CAP forme aux bases du pilotage des équipements industriels pour la fabrication de pièces en série. Il permet d’acquérir des compétences en réglage de machines et en contrôle qualité, essentielles pour l’usinage et la production mécanique.
Bac Pro Pilote de Ligne de Production (PLP) : ce bac pro prépare à la gestion et à l’optimisation des lignes de production, incluant le réglage et la maintenance des machines-outils utilisées en usinage. Il est particulièrement adapté à ceux qui souhaitent évoluer vers des postes de supervision en atelier.
Bac Pro Technicien d’Usinage : cette formation approfondit la maîtrise des machines-outils et la programmation numérique, permettant d’usiner des pièces complexes.